01.01.2021
Der deutsch-französische Neujahrsgottesdienst fällt dieses Jahr leider aus. Der Kehler Dekan Günter Ihle teilt mit Ihnen einige Gedanken zur Jahreslosung 2021 :
« Jesus Christus spricht: Seid barmherzig, wie auch euer Vater barmherzig ist! » (Lukas 6,36)
Liebe Schwestern und Brüder,
Jesus spricht uns die Worte der diesjährigen Jahreslosung aus der sog. „Feldrede“ zu. Darin kommen zentrale Inhalte der Verkündigung Jesu zum Ausdruck. Nur, weil Gott sich als barmherzig erweist, können auch Menschen Barmherzigkeit üben. Auf den Punkt gebracht mit der Jahreslosung: Jesus Christus spricht: Seid barmherzig, wie auch euer Vater barmherzig ist.
Was hat es jetzt aber mit dem v.a. religiös viel verwendeten Begriff der Barmherzigkeit auf sich? Im biblischen Leitwort für dieses neue Jahr ist zwar vom Vater die Rede. Doch ich werde mit der Mutter beginnen! Dort liegt nämlich der eigentliche Ursprung des so schnell daher gesprochenen Wortes „Barmherzigkeit“.
Im älteren Teil der Bibel wird im Hebräischen das Wort „rachamim“ als Ausdruck für Barmherzigkeit als tätiges Mitleid verwendet. Die Wurzel dieses Wortes bezeichnet auf Hebräisch den Mutterleib, den Uterus. Barmherzigkeit erinnert also in der jüdischen Bibel an das schon vor der Geburt bestehende, intime, ja unauslöschliche und starke Verhältnis zwischen der Mutter und ihrem Kind. „…das starke, unwiderstehliche Gefühl mütterlicher Liebe sitzt tiefer. Es ist weder vernünftig noch durchdacht, aber von einer Kraft, die sich durch nichts beirren lässt. So ist Gott!“ (Christfried Böttrich, in GÖPM 4/2020, S. 103).
Darauf gehen auch die neutestamentlichen Formulierungen zurück, die wir heute mit dem Wort „Barmherzigkeit“ übersetzen. Sie ist einer der zentralen Wesenszüge Gottes. „Gott liebt sein Volk mit der gleichen Leidenschaft, wie eine Mutter ihr Kind liebt – und wendet diese Liebe in Jesus Christus der gesamten Menschheit zu.“ (Böttrich, ebd.)
Die Barmherzigkeit Gottes hat also einen starken, unauslöschlichen, vielleicht auch nicht immer verständlichen Grund. Aber sie ist einfach da, weil Gott einfach da ist. Das ist mir wichtig! Das bewahrt uns vor Überforderung wie auch vor Gleichgültigkeit.
Überforderung, wenn wir meinen als „Muster-Christen“ in allem, was wir für richtig halten, den Willen Gottes zu tun. Damit werden wir scheitern, weil uns das gar nicht immer gelingt. Wir scheitern aber auch dann, wenn wir damit andere unter Druck setzen und dabei uns selbst und unsere Ansichten überhöhen.
Gleichgültigkeit dann, wenn wir das mit der Barmherzigkeit einfach Gott überlassen, weil wir das ja eh nicht schaffen, wie man immer wieder im Geschehen dieser Welt sehen mag. Damit würden wir uns dann einfach unserer Verantwortung als Geschöpfe Gottes und Mitbürger/innen dieser Erde entziehen. Damit würden wir dann auch der Zukunft dieser Welt jegliche Grundlage entziehen.
Vielmehr sagt uns das Wort Jesu: Barmherzigkeit ist möglich, ist nötig, ist angesagt. Gerade auch im vor uns liegenden Jahr 2021. Gott sei dank liegt der Ursprung der Barmherzigkeit beim mütterlichen Gott! Denn hier geht es nicht um das Ausüben von Macht oder das Umsetzen eigener Ziele oder gar um den besten Platz im Himmel. Leben aus der Barmherzigkeit Gottes ist der Verzicht auf die Durchsetzung eigener Interessen: „Sie hört hin, sieht hin und nimmt wahr; sie lässt sich berühren und tut, was anliegt.“ (Bödrich, S. 104)
Leben aus der Barmherzigkeit Gottes. Das brauchen wir 2021 füreinander und voneinander. Die Pandemie läßt uns genauso wenig los wie die Bedrohung unseres Klimas. Soziale Not wird wieder zunehmen und damit leider auch die Bedrohung andersdenkender oder andersgläubiger Menschen. Mittel und Möglichkeiten in den Kommunen, aber auch in unseren Kirchengemeinden, werden enger. Unzufriedenheit und Frustration größer.
Jesus Christus spricht: Seid barmherzig, wie auch euer Vater barmherzig ist. Gott hört hin, was Menschen beschäftigt. Gott sieht hin und nimmt wahr, wie es Menschen in besonderen Lebenssituationen ergeht. Er lässt sich in seiner Liebe zu den Menschen immer wieder neu berühren und ist für uns da, auch, wenn wir das nicht immer wahr haben wollen; oder manches Mal eben anders, als wir das erwarten. Eben wie in der wechselhaften, aber lebendigen Beziehung einer Mutter zu ihrem Kind.
Die Geschichte der Barmherzigkeit Gottes nimmt kein Ende. Machen wir einfach dabei mit! Immer wieder neu.
En raison du contexte sanitaire, le traditionnel culte franco-allemand à Kehl est annulé. Voici une méditation du Dekan Günter Ihle sur le mot d’ordre de 2021 :
« Jésus-Christ dit : Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux. » (Luc 6,36)
Chers frères et sœurs,
Dans son « Discours de campagne », Jésus nous adresse les paroles du mot d’ordre de cette année. Il exprime le contenu central de la proclamation de Jésus. C’est seulement parce que Dieu se montre miséricordieux que les gens peuvent aussi pratiquer la miséricorde. Jésus Christ dit : « Soyez miséricordieux, comme votre Père est miséricordieux.
Mais quelle est la signification du terme « miséricorde », souvent utilisé dans les milieux religieux ? La devise biblique pour cette nouvelle année parle bien du père. Mais je vais commencer par la mère ! C’est là que se trouve l’origine réelle du mot « miséricorde », qui est prononcé si rapidement.
Dans la partie la plus ancienne de la Bible, le mot « rachamim » est utilisé en hébreu comme une expression de la miséricorde comme compassion active. La racine de ce mot en hébreu fait référence à l’utérus. La miséricorde, donc, dans la Bible juive, rappelle la relation intime, même indélébile et forte entre la mère et son enfant qui existe avant même la naissance. « … Le sentiment fort et irrésistible de l’amour maternel est plus profond. Elle n’est ni rationnelle ni raisonnée, mais d’un pouvoir que rien ne peut dissuader. C’est Dieu ! » (Christfried Böttrich, in GÖPM 4/2020, p. 103).
Les formulations du Nouveau Testament que nous traduisons aujourd’hui par le mot « miséricorde » y renvoient également. C’est l’un des traits centraux de Dieu. « Dieu aime son peuple avec la même passion qu’une mère aime son enfant – et en Jésus-Christ, il tourne cet amour vers toute l’humanité ». (Böttrich, ibid.)
La miséricorde de Dieu a donc une raison forte, indélébile, peut-être pas toujours compréhensible. Mais elle est là tout simplement parce que Dieu est là. C’est important pour moi ! Cela nous évite d’être à la fois dépassés et indifférents.
Surmenage, si nous pensons en tant que « chrétiens modèles » à faire la volonté de Dieu dans tout ce que nous pensons être juste. Nous allons échouer sur ce point, car nous ne réussirons pas toujours. Mais nous échouerons aussi si nous mettons les autres sous pression et si nous nous exagérons et si nous exagérons nos opinions.
L’indifférence, c’est quand nous laissons simplement la question de la miséricorde à Dieu, parce que nous ne pouvons pas la faire de toute façon, comme nous avons souvent l’impression de le voir encore et encore dans les événements de ce monde. De cette manière, nous nous soustrairions simplement à notre responsabilité en tant que créatures de Dieu et concitoyens de cette terre. Ce faisant, nous priverions également l’avenir de ce monde de toute fondation.
La parole de Jésus nous dit plutôt : la miséricorde est possible, elle est nécessaire, elle est demandée. Surtout en l’an 2021 qui nous attend.Remercions Dieu que l’origine de la miséricorde se trouve dans le Dieu maternel ! Parce qu’il ne s’agit pas d’exercer le pouvoir ou d’atteindre ses propres objectifs, ni même le meilleur endroit du paradis. Vivre de la miséricorde de Dieu, c’est renoncer à l’affirmation de ses propres intérêts : « Elle écoute, regarde et perçoit ; elle se laisse toucher et elle fait ce qui est à portée de main ». (Bödrich, p. 104)
Vivre de la miséricorde de Dieu. C’est ce dont nous avons besoin les uns pour les autres et les uns des autres en 2021. La pandémie ne nous laissera pas tranquilles, pas plus que la menace qui pèse sur notre climat. Le besoin social va encore augmenter et avec lui, malheureusement aussi, la menace pour les personnes qui pensent différemment ou qui croient différemment. Les moyens et les possibilités dans les communautés, mais aussi dans nos paroisses, vont se resserrer. L’insatisfaction et la frustration augmentent.
Jésus Christ dit : « Soyez miséricordieux, comme votre Père est miséricordieux. Dieu écoute ce qui préoccupe les gens. Dieu regarde et remarque comment les gens se débrouillent dans des situations de vie particulières. Il se laisse toucher encore et encore dans son amour pour les gens et est là pour nous, même si nous ne voulons pas toujours le croire ; ou parfois même différemment de ce que nous attendons. Tout comme dans la relation changeante, mais vivante, d’une mère à son enfant.
L’histoire de la miséricorde de Dieu ne se termine jamais. Participons tout simplement! Encore et encore.